Un flop dans la France d'en bas. Si Jean-Pierre Raffarin comptait sur son plan d'aide aux personnes âgées pour se refaire une santé, c'est raté. Hier, son train de mesures a continué de susciter un flot de réactions sceptiques, voire franchement hostiles, et tout particulièrement de la part des éditorialistes de la presse quotidienne régionale (PQR). Il y a quelques semaines, recevant ces mêmes éditorialistes à Matignon, Jean-Pierre Raffarin leur avait passé la brosse à reluire : «Moi, je lis d'abord la presse de province et je survole à peine les journaux nationaux.» Hier matin, de la presse nationale ou de la régionale, on ne sait laquelle des deux il aura survolé le plus vite, tant les deux étaient exécrables.
Cafouillage. Réputée moins sensible que leurs journaux parisiens aux grandes batailles idéologiques, la PQR peut constituer, pour un Premier ministre enfermé à Matignon, un outil précieux permettant de prendre le pouls de la «France profonde». Or, le moins qu'on puisse dire, c'est que cette PQR est remontée comme une pendule contre le plan vieillesse. Une «usine à gaz» aux «nombreux effets pervers», écrivent les Dernières Nouvelles d'Alsace ; un plan qui souffre de «trop de cafouillages, trop de confusion et trop de contradictions», pour la Nouvelle République du Centre ouest ; un «nouvel impôt», estime l'Union de Reims ; «une sorte d'impôt-travail» et même la remise à jour de la «corvée», selon Paris Normandie.
Matignon tente de faire valoir que certains de ces édito