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Libération

Dans le Rhône, des militants UDF moins rebelles que Bayrou.

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S'ils plébiscitent sa position, ils veulent l'union avec l'UMP aux régionales.
publié le 12 novembre 2003 à 1h51

Limas (Rhône) envoyé spécial

Sur les murs, des affiches annoncent «la relève». D'autres l'assurent : «François Bayrou, ça change tout !» De la dernière présidentielle, les militants de la fédération UDF du Rhône ont gardé les slogans. Et la conviction, comme Aymeric, 26 ans, qui vient d'adhérer à l'UDF, qu'il y a bien «la place pour deux droites en France». Il tient au distinguo : «D'un côté, il y a l'UMP, qui symbolise pour moi une droite affairiste, pleine de rivalités personnelles, et de l'autre, l'UDF et sa tradition libérale, sociale, décentralisatrice et européenne.»

«Niaiseux». Alors, quand Bayrou fait la leçon au gouvernement, le jeune centriste apprécie : «Même si notre discours peut paraître un peu niaiseux, il est utile à la majorité. Quelqu'un doit dire au gouvernement qu'il ne va pas dans le bon sens», poursuit cet étudiant en sciences politiques, indigné de voir Bayrou «vilipendé» aux Guignols de l'info.

Qu'importe. Son ami Jean, 32 ans, se dit heureux que l'UDF ait «survécu» à la création de l'UMP, même s'il confie qu'il a d'abord été «dérouté par le changement de ton» de ces derniers mois, avant de se rallier à la stratégie séparatiste prônée par le chef : «Sur le plan tactique, c'est un moment charnière. A la veille des élections, l'UMP doit reconnaître que l'UDF a des choses à dire.» Et, accessoirement, des places à prendre sur les listes électorales.

«Avec Bayrou, on oublie le centre mou !», se félicite Antoine, 42 ans, cadre du privé dans la région lyonnaise.