Un pas de plus vers une loi sur l'inter diction de signes religieux à l'école. A droite comme à gauche, les partisans d'une législation font le pressing, alors que Jacques Chirac a dit qu'il ne s'exprimera pas avant la fin des travaux de la commission Stasi sur la laïcité, en décembre. Hier, la mission d'information parlementaire sur la question, présidée par Jean-Louis Debré, et le Parti socialiste se sont prononcés en faveur d'une loi.
Quelques jours après que le président de l'UMP, Alain Juppé, a approuvé l'idée d'une législation, les parlementaires de la mission Debré se sont déclarés favorables à une «disposition législative» interdisant «expressément le port visible de tout signe d'appartenance religieuse et politique à l'école publique». A l'exception des deux représentants de l'UDF. Le texte initial, préparé par le président de l'Assemblée nationale, prévoyait que l'interdiction du voile concerne aussi les établissements privés sous contrat avec l'Etat. Mais ce point a été rejeté. Les députés de la mission ont, en revanche, souhaité que cette interdiction de signes religieux soit «accompagnée de mesures» destinées à expliquer la laïcité, comme «la formation obligatoire à la laïcité des personnels enseignants» et «l'enseignement de la laïcité dès l'école primaire».
Jean-Louis Debré, fidèle chiraquien, avait déjà clairement affirmé ses positions sur la question. Sa contribution est un argument de plus pour permettre à Jacques Chirac, lui-même très tenté par l'idée d'une