L'outre-mer est de nouveau frappé par la fièvre statutaire. Le 7 décembre, les habitants des Antilles seront directement consultés sur le statut de leurs îles. Via un référendum local, Guadeloupéens et Martiniquais devront dire s'ils souhaitent qu'une assemblée territoriale unique, élue à la proportionnelle, remplace les deux instances (conseil régional et conseil général) qui les régissent aujourd'hui.
Dans les deux petites îles de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin, il s'agira de choisir entre le maintien du statut actuel de communes de la Guadeloupe ou une trans formation en «collectivité d'outre-mer». Le troisième département français d'Amérique, la Guyane, sera quant à lui privé de consultation. Sous la houlette du secrétaire d'Etat au Tourisme, l'ultrachiraquien de Guyane Léon Bertrand, une partie de l'UMP locale s'oppose à un changement de statut. Sans doute parce qu'elle s'estime en mesure de prendre la région au socialiste Antoine Karam lors des régionales de mars.
En métropole, les préparatifs de ces votes se déroulent dans une quasi-indifférence. La gauche comme l'UDF de François Bayrou y voient matière à tenter de faire trébucher le gouvernement. Echaudée par l'échec de Nicolas Sarkozy en Corse, la ministre de l'Outre-mer Brigitte Girardin a choisi d'avancer avec une extrême prudence : «Quels que soient les résultats de ces scrutins, les liens entre la métropole et l'outre-mer ne seront ni distendus ni amoindris. Il n'y aura ni vainqueur ni vaincu [...] et quel qu