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Libération

L'Assemblée adopte le budget de la Recherche

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Dehors, des chercheurs manifestaient contre les suppressions de postes.
publié le 15 novembre 2003 à 1h53

Le budget du ministère de la Recherche a été adopté vendredi à l'Assemblée nationale par la majorité UMP et UDF. La ministre Claudie Haigneré a défendu son enveloppe de 8,93 milliards d'euros (dont 150 millions provenant des privatisations), en hausse de 3,9 % par rapport au précédent budget. Au même moment, plusieurs centaines de chercheurs manifestaient aux abords du Palais-Bourbon contre certaines mesures du texte, en particulier la suppression de 550 postes de titulaires, qui seront remplacés par des contrats à durée déterminée, et la part croissante faite au privé dans l'effort de recherche. «Qui va rembourser Einstein ?», pouvait-on lire sur les banderoles, ou encore : «Docteur à 28 ans + deux CDD = chômeur à 38 ans».

Pour Claudie Haigneré, «ce projet sous-tend une vraie réforme, c'est le levier d'une stratégie destinée à donner un nouvel élan à la recherche française». Christian Cabal (UMP Haute-Loire) lui a tressé des louanges : «Après une brève pause (en 2003), le budget connaît une progression sensible : ce résultat est le vôtre, vous avez su efficacement représenter la communauté scientifique.» L'UDF est moins enthousiaste : «La copie est meilleure que l'an dernier, il reste des efforts à faire», a lancé Jean Dionis du Séjour (Loire).

A gauche, Jean-Yves Le Déaut (PS, Meurthe-et-Moselle) a dénoncé «un budget d'illusion». Pierre Cohen (PS, Haute-Garonne) a refait les calculs : la hausse du budget «à périmètre équivalent» ne serait que de 2,2 %, soit «moins que l'infl