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Libération

A Versailles, les colifichets et divagations de l'ultradroite.

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300 personnes assistent à une «fête» à l'initiative d'un éditeur négationniste.
publié le 17 novembre 2003 à 1h54

Le 8 mai, Pierre Vial, conseiller régional Rhône-Alpes et conseiller municipal de Villeurbanne, ne participe pas aux commémorations de l'armistice. Cet ancien cadre du FN passé au MNR de Bruno Mégret lors de la scission et aujourd'hui à la tête de l'association ethniciste Terre et peuple ne célèbre pas «une défaite», a-t-il lancé à la tribune devant 300 sympathisants d'ultradroite réunis à Versailles pour la deuxième Fête de l'identité et des libertés. Une manifestation lancée il y a un an à l'initiative de Gilles Soulas, éditeur et libraire négationniste, et de sa femme Louise Alaux, ex-trésorière du MNR. Jean-Gilles Malliarakis, vieux routier de l'extrême droite, participe à l'une des tables rondes. Au fond de la salle, debout, une dizaine de skinheads, T-shirts frappés «Blood and honour» ou «Hammerskin Nation», le plus important groupe néo-nazi américain, drapeaux sudistes ou écussons de la division Waffen-SS Charlemagne sur les manches des blousons, écoutent sagement.

«Quand je vois Vladimir Poutine s'en prendre aux oligarques de son pays et quand je regarde leurs noms, je trouve qu'il y a des moments intéressants dans la vie», poursuit Pierre Vial, faisant implicitement allusion aux origines juives des personnes poursuivies par Poutine. Sur sa lancée, il pointe également les patronymes des faucons qui conseillent George Bush : «Personnellement, quand je vois les boys se faire flinguer à vue en Irak, cela ne me chagrine pas.» Pierre Vial cite enfin Léon Degrelle, le chef