Tous seuls et sans enthousiasme, les députés UMP ont voté, hier après-midi, le budget de l'Etat, par 553 voix contre 166. Comme l'avait annoncé le président de leur formation politique, François Bayrou, les 29 députés UDF se sont abstenus. Une décision qui a suscité la grogne de leurs collègues UMP, même si nombre d'entre eux n'étaient pas loin de partager leurs critiques.Question de principe donc : le vote du budget a toujours révélé «le clivage entre ceux qui soutiennent le gouvernement et ceux qui ne le soutiennent pas», a rappelé hier le président de l'UMP, Alain Juppé. Quant au président du groupe, Jacques Barrot, il accuse carrément «l'allié UDF» de faire désertion et de «s'absenter aux moments difficiles». Et il enfonce le clou : «S'il y a un reproche à faire à François Bayrou, c'est qu'en mettant en difficulté cette union» il «renforce l'extrême droite». Dur constat, le jour du premier anniversaire de l'UMP et du lancement de la campagne des régionales.

Jamais en reste de bonnes idées pour semer la zizanie, l'ex-Premier ministre Edouard Balladur (UMP) n'a rien trouvé de mieux que de proposer un vote de confiance à l'Assemblée. Une suggestion que n'a pas retenue le gouvernement. Quant au président UMP de la Commission des finances, Pierre Méhaignerie, il a mis les pieds dans le plat en demandant «une pause temporaire de la baisse de l'impôt sur le revenu, compte tenu du problème de l'assurance maladie». Suggestion de bon sens, mais qui va à l'encontre du programme prés