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Libération

Au FN, les ultras priés de cacher leurs fréquentations.

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Jean-Marie et Marine Le Pen résolus à défendre la ligne «soft».
publié le 20 novembre 2003 à 1h57

C'est la nuit des «seconds couteaux». Le FN veut sanctionner un de ses responsables pour ses amitiés trop affichées avec des représentants de l'ultradroite. Un comble. Pour avoir assisté samedi à la Fête des identités et des libertés, regroupement de cette mouvance, Louis-Armand de Bejarry, le responsable de la branche jeune du parti lepéniste, le FNJ, devrait passer dans les prochains jours devant la commission de discipline et de conciliation du FN. Une tache sur l'image policée que tente de donner le parti de Jean-Marie Le Pen depuis la présidentielle.

«Trou du cul». «Bejarry a fait une connerie. Le bureau politique du FN, c'est comme un corps humain. Il y a la tête, les bras, les mains, les jambes et le trou du cul», lâche un membre du bureau politique, instance à laquelle appartient le directeur du FNJ qui disposait d'un stand à la Fête des identités. Tout comme l'Esprit public, le club du maire frontiste d'Orange, Jacques Bompard. Mais, pour le moment, seul Louis-Armand de Bejarry est dans le collimateur. Sans attendre les résultats de la commission de discipline, Jean-Marie Le Pen lui a collé un avertissement.

Figurant parmi les conseillers techniques de Samuel Maréchal dans le cadre de ses campagnes électorales régionales et européennes en Pays de Loire, le directeur du FNJ a prolongé la fête en dînant, samedi soir, avec le patron du Bloc identitaire, ex-Unité radicale dissoute après la tentative d'attentat contre le président de la République. «Jean-Marie Le Pen n'uti