Bref répit. Mi-octobre, François Hollande avait mis sous l'éteignoir les divisions des socialistes sur le projet de Constitution européenne. Ces divergences vont refaire surface demain, lors du vote des députés sur le projet de loi autorisant la ratification du traité sur l'élargissement de l'UE. Bien sûr, le groupe PS votera pour. Un vote «historique», selon François Loncle, vice-président de la Commission des affaires étrangères.
Symptôme de l'euroscepticisme qui gagne du terrain au PS, une quinzaine de députés, pour l'essentiel membres du Nouveau Parti socialiste (NPS) et de Nouveau Monde, vont s'abstenir. Arnaud Montebourg, leader du NPS, juge incohérent de devoir «approuver l'Europe élargie sans savoir comment elle sera gouvernée». C'est précisément l'objet de la Constitution issue de la convention Giscard d'Estaing. Henri Emmanuelli, leader de Nouveau Monde, estime lui aussi que «l'élargissement se fait avant l'approfondissement». Il dénonce «une parodie de démocratie», puisque les pays concernés se sont déjà tous prononcés pour leur entrée dans l'UE.
«Les pays candidats, comme les socialistes européens, ne comprendraient pas que des députés socialistes français s'abstiennent», réplique la direction. Et de rappeler qu'il s'agit de l'aboutissement du grand rêve de Mitterrand. Hollande a insisté lors de la réunion de groupe à l'Assemblée sur le fait que «l'Europe fait partie de l'identité socialiste».
En fait, le NPS comme Nouveau monde veulent profiter de ce vote sur l'éla