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Libération

Strauss-Kahn réinvente le socialisme pas tiède

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Il développe ses idées de redistribution, production et émancipation.
publié le 24 novembre 2003 à 2h01

Marre d'être pris pour un Fabius de seconde zone, une pâle copie de social-libéral. Dominique Strauss-Kahn invente le «réformisme radical» ou «de rupture», pour «en finir avec les idées molles». Et tenter de se démarquer de son principal concurrent à la course élyséenne de 2007. Samedi à Paris, devant des responsables politiques européens et un parterre d'experts, tous réunis dans son club A gauche, en Europe, l'ex-ministre de l'Economie et des Finances a poursuivi sa «campagne de mobilisation» entamée la veille (lire Libération de samedi-dimanche) par l'esquisse d'une nouvelle doctrine. Elle repose sur un triptyque : la redéfinition du «socialisme de la redistribution», la création d'un «socialisme de la production» et l'invention d'un «socialisme de l'émancipation».

«Kit». Un remue-méninges selon lui indispensable, car «les Français se tourneront de nouveau vers la gauche si elle a des idées. Jusqu'ici, nous avons vécu avec un kit tout fait. Nous avons gagné dans les années 90 avec des propositions des années 80, imaginées dans les années 70 par une génération formée dans les années 60». Résultat, sous forme d'autocritique : «On est peut-être hors du temps, en dehors de la vie de nos concitoyens.»

Pour y remédier, l'ancien animateur du groupe des experts du PS estime qu'il ne suffit pas de parler «proximité» aux Français, comme ne cesse de le faire Jean-Pierre Raffarin ou comme s'y essaie désormais Fabius. «Nos concitoyens ne s'intéressent pas qu'à leurs cages d'escalier, ju