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Libération

La CFDT boude le social façon PS

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La centrale syndicale ne participera pas aujourd'hui au colloque sur la «démocratie sociale».
publié le 26 novembre 2003 à 2h03

Relancer le dialogue social... sans la CFDT. C'est le drôle d'exercice auquel va se livrer aujourd'hui le parti socialiste. La centrale syndicale dirigée par François Chérèque a renoncé, hier, à participer au colloque sur la «démocratie sociale» organisé ce soir par les socialistes à l'Assemblée. «Se rendre à une réunion organisée par un parti politique n'est pas dans notre rôle de syndicat», explique un proche de François Chérèque. Pour la CFDT, c'est une question de principe : «Si l'UMP avait invité les syndicats à venir défendre la politique gouvernementale, nous aurions réagi de la même façon.» Pour Michel Jalmain, secrétaire national de la CFDT qui devait participer au raout socialiste, «les intentions du PS sont purement politiques».

Pas faux. «Nous voulions marquer notre opposition au projet de loi Fillon sur la démocratie sociale», confirme-t-on rue de Solférino. C'est d'ailleurs François Hollande qui doit conclure les travaux pour dénoncer «l'inversion de la hiérarchie des normes» sous-tendue dans le projet gouvernemental. Autrement dit, la part belle faites aux négociations d'entreprises par rapport à la loi ou aux négociations de branches. Une logique qui «fragilise les salariés», critique un proche du premier secrétaire du PS.

Ce couac dans les relations entre les socialistes et la CFDT s'ajoute à tous ceux enregistrés avant l'été. Lors du congrès de Dijon, en mai, l'accueil triomphal réservé au leader de la CGT, Bernard Thibault, avait plus que troublé la CFDT. Et