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Libération

Cigarettes : Raffarin filtre les augmentations

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publié le 28 novembre 2003 à 2h05

Encore un coup de tabac. A force de céder tout en affirmant qu'il ne recule en rien, Jean-Pierre Raffarin s'enlise dans le conflit avec les buralistes, plus remontés que jamais contre lui. Les cigarettiers et le gouvernement se sont mis d'accord mercredi sur un étalement des hausses de prix.

Le fabricant franco-espagnol Altadis a d'abord annoncé qu'il procéderait à un relèvement de ses prix en deux temps. Dans la nuit de mercredi à jeudi (lire ci-contre), un amendement gouvernemental au projet de loi de finances pour 2004 ­ qui prévoit une augmentation de 8 à 10 % du prix des cigarettes au 5 janvier 2004 au lieu de celle de 20 % originellement envisagée, a été voté au Sénat. Le reste de la majoration devant intervenir en juillet. Les députés ont donné, hier, leur feu vert à ces modifications sénatoriales lors de l'examen du texte de la commission mixte paritaire sur le projet de financement de la Sécurité sociale 2004.

Raté. Matignon espérait sortir gagnant de l'opération : faire comprendre à l'opinion qu'il maintient son augmentation pour 2004 tout en calmant la grogne des débitants de tabac en ne leur imposant pas la hausse de 20 % d'un coup. Raté. L'annonce du vote de l'amendement sénatorial a semé la confusion, tant chez les détracteurs des hausses répétées du prix du tabac que chez leurs défenseurs, qui y voient une arme efficace contre le tabagisme et le cancer. Du coup, le gouvernement s'est une nouvelle fois retrouvé sous un feu nourri de critiques. «C'est catastrophiq