Menu
Libération
Interview

«La popularité de l'UDF, je voisça avec amusement et sérénité»

Article réservé aux abonnés
publié le 28 novembre 2003 à 2h05

Philippe Douste-Blazy, député-maire de Toulouse, est secrétaire général de l'UMP. Venu de l'UDF, il met en garde François Bayrou contre le risque de favoriser «la montée des extrémismes» en jouant «la division».

Après un an d'existence, l'UMP n'apparaît pas vraiment comme un succès.?

Qui aurait dit, il y a encore deux ans, que la quasi-totalité de la famille gaulliste, les libéraux, les radicaux et quatre cinquièmes des élus de l'UDF se retrouveraient dans un parti de centre droit et de droite ? Personne. Aujourd'hui, c'est fait. Le parti est en ordre de marche dans tous les départements. Nous avons 160 000 adhérents à jour de cotisation. Nous organisons des débats internes sans tabou. Aujourd'hui, nous adopterons ainsi un texte sur la laïcité dans lequel l'UMP se prononcera en faveur d'un code pour faire respecter les valeurs de la République, sans exclure l'idée d'une loi. Des débats ont également lieu dans tous les départements sur l'éducation ou le travail. Quel parti fait cela aujourd'hui ?

Les centristes trouvent-ils toute leur place dans ce parti chiraquien ?

Aucun député n'a souhaité quitter le groupe UMP, et en particulier les centristes qui se trouvent bien dans une famille qui défend la Constitution européenne élaborée par Valéry Giscard d'Estaing, fondateur de l'UDF, et soutiennent un gouvernement qui a augmenté le Smic de plus de 11 %. Nous avons pesé, en faveur de la retraite garantie par exemple, et nous pèserons encore dans les nombreux débats sociaux qui nous at