Marseille, de notre correspondant.

Pour les régionales de 2004, François Bayrou est déjà content : «L'UDF tient les clés de cette élection en Paca [Provence-Alpes-Côte d'Azur], si on considère que le premier tour en est la clé.» L'équation est simple : face à l'épouvantail Le Pen, il convient, pour la droite (et la gauche), de passer le premier tour en tête, afin de ne pas risquer de disparaître au second.

«Chocolat». Bayrou le sait : «Celui qui arrive troisième peut se retrouver chocolat, assurait-il jeudi soir à des militants marseillais. Il se peut que, comme à l'élection présidentielle, le rapport de force oblige à un retrait républicain.» Dans cette optique, le choix de l'UDF est capital : si elle part seule au premier tour, elle risque de priver l'UMP de la première place et de faire perdre son camp. «Si nous présentons une liste, en effet, il y a beaucoup de chances que l'UMP arrive troisième», note Bayrou, qui en conclut que «l'UDF est indispensable». Pour perdre ? «Non, pour gagner. Pas de succès sans l'UDF, ça montre son poids.» Or, depuis des semaines, il proclame que l'UDF doit faire seule son bout de chemin : «Pour les régionales, je défends la ligne de l'autonomie.» Et en Paca ? «Il y a un problème particulier dans cette région, j'ai l'intention d'en tenir compte.» L'UDF prendra sa décision le 13 décembre au niveau national. Il y aura «une ligne générale» et d'éventuelles «situations particulières».

Une exception pour Paca ? A droite, on veut le croire, Bayrou mon