«Historique» ou, plus modestement, «stratégique» ? Dimanche, François Hollande a qualifié de «tournant historique» l'accord intervenu avec les Verts pour les élections régionales en Ile-de-France (Libération d'hier). Cette décision «va bien au-delà de l'Ile-de-France» et «aura des effets au-delà même des Verts», a-t-il assuré sur Radio J. Après le Languedoc-Roussillon et le Centre, qui ont aussi choisi ce week-end l'alliance dès le premier tour, le PS mise sur un effet «boule de neige» chez les militants verts qui ne se sont pas encore prononcés (Haute-Normandie, Franche-Comté, Aquitaine). Les socialistes envisagent même de retourner voir les écologistes dans les régions où ils ont déjà voté en faveur de listes autonomes, avec des propositions susceptibles de les faire changer d'avis (lire ci-contre).
Hier, l'entourage de Hollande insistait sur le fait que «pour la première fois, il y a un changement dans l'ordre des alliances» à gauche. L'ex-gauche plurielle enterrée, les socialistes seraient décidés à faire des écologistes leurs partenaires prioritaires. Et à entériner l'inéluctable déclin électoral du PCF. Le PS donne ainsi rétrospectivement raison à Dominique Voynet, qui se plaignait du sort que Jospin, formaté par l'union de la gauche traditionnelle époque Mitterrand, réservait aux écologistes. Auteur des généreuses propositions qui ont contribué à faire pencher la balance verte dans le sens de l'union, Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France, a évoqué,