C'était dans l'air. C'est devenu quasi officiel ce
week-end : les communistes ne sont plus les partenaires privilégiés des socialistes. En accordant aux Verts d'Ile-de-France et de Languedoc-Roussillon le doublement de leurs sièges de conseillers régionaux en cas de victoire de la gauche en mars, le PS a «zappé» le PCF.
Réseau. Le parti reste «attentif» face à cette nouvelle donne. Responsable des relations extérieures, Jean-François Gau relève que l'accord PS-Verts est «un fait nouveau». «Mais, ajoute-t-il, nous ne découvrons pas qu'il y a une volonté au PS de construire une recomposition à gauche.» Les communistes partisans d'une union PS-PC-Verts, dont les amis de Robert Hue, commencent à s'interroger. C'est le cas du député des Hauts-de-Seine, Jacques Brunhes, ancien secrétaire d'Etat de Jospin et à l'origine d'un appel pour des listes uniques en Ile-de-France : «Les socialistes commettraient une très grande faute s'ils sous-estimaient ce que représente le PCF en Ile-de-France.» Un poids qu'il doit plus à son réseau d'élus qu'à ses dernières performances électorales nationales... Brunhes ne voit guère d'autre solution pour le PCF que «d'aller à la bataille sous ses propres couleurs si le PS ne tient pas compte du poids du PCF». Une analyse partagée, pour son propre compte, par le chevènementiste Jean-Luc Laurent : «Ce qui a été fait pour les Verts doit l'être pour le PCF et pour nous.» Les communistes franciliens doivent demander aujourd'hui des explications à Jean-Paul Hu