Des présidentiables qui pensent déjà à 2007 en se rasant le matin, des divisions internes sur l'Europe ou le port du voile et, au total, un PS qui peine à redorer son image malgré les difficultés du gouvernement. Patron sans autorité sur les siens, François Hollande se défend.
Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn : le PS a déjà plusieurs candidats à l'Elysée. Pourquoi pas vous ?
Comme premier secrétaire élu par les militants, mon objectif est d'abord le succès de la gauche aux élections régionales de mars 2004. C'est une étape décisive pour la suite. C'est donc ma seule préoccupation, le matin comme le soir. Quant à la présidentielle, il est bien trop tôt. Le PS fera le choix de son candidat en 2006 par un vote militant. D'ici là, pour tout le monde, la meilleure façon de s'y préparer, c'est de contribuer à la réussite collective.
Mais vous, à quoi pouvez-vous servir ?
Ma première tâche, c'est de préparer, méthodiquement un projet. Nous avons commencé à le faire, et ce processus s'accélérera en 2004 et 2005 autour de conventions thématiques emploi, environnement, éducation, solidarité. Mon rôle, c'est de faire du Parti socialiste le pôle de rassemblement de la gauche. Ma mission, c'est de convaincre les Français que l'alternance peut commencer dès 2004. Les élections du printemps prochain vont décider non seulement de l'avenir de nos régions, mais sans doute du sort du gouvernement Raffarin et du paysage de la gauche française pour plusieurs années. Mais l'enjeu principal es