En route pour les régionales... par des chemins de traverse. Jean-Pierre Raffarin participera ce soir à un meeting de la fédération UMP Paris, aux côtés du président du parti chiraquien, Alain Juppé, du candidat à la région Ile-de-France, Jean-François Copé, et du maire du Ve arrondissement de la capitale, Jean Tiberi. La sauterie avait initialement été présentée comme le top départ de la campagne pour les régionales. Mais hier, l'UMP et Matignon se sont employés à rectifier le tir en expliquant que cette soirée ne faisait qu'entrer dans le cadre d'une série de réunions programmées dans tous les départements de France et qu'elle ne marquait en rien une entrée en campagne de Jean-Pierre Raffarin. Une prudence liée aux mauvais sondages dont le Premier ministre n'arrive pas à se dépêtrer.
Pour s'affirmer en chef de la majorité, il avait pourtant souligné vendredi, devant le conseil national de l'UMP, qu'«aucune élection n'est subalterne» et que les scrutins de mars constituaient «une étape intermédiaire». Un discours un peu confus que Matignon résume ainsi : «Il s'impliquera surtout dans le combat contre l'abstention et contre le Front national» en Paca et en Ile-de-France face aux Le Pen, père et fille. Manière de prétendre que si les deux sont battus, lui aura un peu gagné.
Peau. Il y a encore quelques mois, le locataire de Matignon était plus ambitieux. Il se voyait emmener une majorité victorieuse aux régionales et cantonales. Il encourageait alors ses ministres les plus impo