Le feuilleton du voile approche de son dénouement. Hier, la mission d'information parlementaire sur le port des signes religieux à l'école, présidée par Jean-Louis Debré, a remis officiellement son rapport. Sans surprise, le rapport préconise l'introduction dans le code de l'Education d'un alinéa ainsi rédigé : «Le port visible de tout signe d'appartenance religieuse ou politique est interdit dans l'enceinte des établissements.» L'interdiction ne s'appliquerait pas aux écoles privées, même sous contrat, et ne concernerait pas l'Alsace-Moselle, qui vit sous le régime concordataire. Le groupe PS de l'Assemblée, qui a déposé une proposition de loi allant dans ce sens, s'est déclaré «satisfait» du travail accompli par la mission. Tout en soutenant les conclusions de la mission, le député UMP Jacques Myard a pour sa part estimé qu'une telle disposition «ne doit pas faire obstacle au port discret d'un petit pendentif quel qu'il soit. Il reviendra au décret d'application de le préciser».
De son côté, la commission Stasi sur la laïcité, mise en place par le chef de l'Etat avant l'été, achève ses auditions aujourd'hui en recevant Saïdi Kada, coauteur du livre L'une voilée, l'autre pas, et Nadia Amiri, doctorante à l'Ecole des Hautes Etudes en sciences sociales. Le rapport contenant les propositions de la commission devrait être remis au président de la République jeudi prochain. Il ne reste plus alors au chef de l'Etat qu'à rendre sa décision finale, sous forme d'une intervention télé