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Libération
Interview

« Pour se ressourcer, il faut débattre ensemble ».

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publié le 5 décembre 2003 à 2h12

Le vote des militants verts d'Ile-de-France pour l'union avec le PS constitue un tournant stratégique. Pour Denis Baupin, maire adjoint de Paris, il donne le signal d'une «recomposition» à gauche.

Les militants franciliens ont choisi l'union avec le PS alors que la direction des Verts recommandait l'autonomie. Pourquoi ce revirement ?

Les Verts commencent à sortir du post-trauma du 21 avril. Après le choc, ils s'étaient repliés sur eux-mêmes. Nous reprenons confiance, nous avons de nouveau la volonté de dialoguer avec les autres. Aux Verts qui pensent qu'il n'y a d'autre choix que l'affrontement systématique ou la vassalisation au PS, je dis qu'il existe une troisième voie, celle qui a été choisie : celle de la coopération exigeante et d'une écologie décomplexée.

La direction du parti a été mise en minorité. Que doit-il se passer ?

Il ne faut pas bousculer les échéances. Le prochain congrès est dans un an : d'ici là, Gilles Lemaire doit faire avec le parti tel qu'il est, et avec les décisions prises par les militants. C'est d'ailleurs ce qu'il fait. La future majorité reste à construire. Elle doit s'incarner dans un projet et ne sera probablement pas l'addition des composantes existantes. L'an dernier s'est constituée une majorité de circonstance autour du rejet de l'équipe sortante. Il y avait trop de non-dits et elle explose chaque fois qu'il faut choisir entre autonomie théorique et capacité à peser concrètement sur les politiques publiques. Je suis convaincu que la prochaine