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Libération
Interview

«La réforme peut déranger des privilèges»

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publié le 6 décembre 2003 à 2h13

Le Martiniquais José Marajo, 50 ans depuis le mois d'août, est une figure marquante de l'athlétisme français : établi en 1979, son record national du 800 mètres, 1'43"9, a tenu 23 ans avant qu'un certain Medhi Baala ne le pulvérise en septembre 2002. Dans l'univers aseptisé du tartan, l'ancien responsable des coureurs de fond et de demi-fond de l'équipe de France détonne par une curiosité intellectuelle allant bien au-delà de la seule préoccupation du chrono. Très attaché à ses racines, il va au moins une fois par an «au pays» et s'intéresse de près au scrutin du jour.

Alors, pour ou contre l'assemblée unique ?

Résolument pour. Cela peut être une chance pour les Antilles françaises. A mon niveau (Marajo s'est occupé du suivi professionnel des sportifs, notamment antillais, ndlr), j'ai été confronté, comme tant d'autres, à la perte de temps et d'énergie occasionnée quelquefois par l'existence de deux assemblées qui vous renvoient de l'une à l'autre au prétexte que vos problèmes n'entrent pas dans leur champ de compétences. Avec une assemblée unique, j'espère que cela va changer. Elle permettra d'identifier clairement les questions et d'y répondre plus efficacement, surtout dans les domaines essentiels comme l'accès au travail, l'assistance aux entreprises. Si, par exemple, un chef d'entreprise sollicite une aide, l'assemblée ne pourra pas se défiler, elle devra trancher, dans un sens ou un autre.

Vous n'êtes pas de ceux qui craignent la plongée dans l'inconnu et, à terme, le «lâ