De l'anti-Fabius. En organisant hier dans son fief de Sarcelles (Val-d'Oise) une «Rencontre nationale des quartiers populaires», Dominique Strauss-Kahn a sans doute cherché à se démarquer de l'autre candidat socialiste quasi déclaré à l'élection présidentielle de 2007. Certes, à l'instar de son homologue de Seine-Maritime, qui a multiplié les émissions «people» pour promouvoir son livre Cela commence par une balade, le député du Val-d'Oise a lui aussi répondu il y a huit jours à l'appel de l'Audimat en se rendant chez Michel Drucker. Mais hier après-midi, sagement assis dans l'amphithéâtre de la salle André-Malraux, devant une centaine de représentants associatifs et d'élus venus de toute la France, Strauss-Kahn a voulu démontrer que sa stratégie de conquête passait aussi par la case modeste.
Ateliers. Organiser des «banquets de l'alternative» festifs et dansants, comme il l'a fait à Alfortville, ou des réunions de son club pour happy few «A gauche en Europe», c'est bien. Mais recadrer son image de dilettante et de socialiste droitier, c'est encore mieux. Rien de tel, donc, qu'une journée de travail autour du thème «rebâtir l'égalité des chances», avec ateliers le matin et tables rondes l'après-midi. Le tout pour s'interroger sur ce que le PS peut proposer aux «trois cents communes les plus pauvres de France» où se concentrent les méfaits de «la civilisation urbaine». Il s'agit pour la gauche d'«un nouvel horizon politique», a déclaré l'ancien ministre des Finances. Et d'insi