Une série de premières «historiques» ! A l'issue de son 33e congrès, qui a réuni ce week-end près de 450 délégués, Lutte ouvrière a levé un coin de l'épais voile dont elle se recouvre. L'organisation trotskiste a d'abord révélé qu'elle avait tenu son rassemblement, comme toujours à huis clos, à Saint-Denis, dans la même salle où s'étaient réunis, fin octobre, ses alliés de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). LO a ensuite annoncé un nombre précis d'adhérents revendiqués. Ils seraient très exactement 7 477 (soit environ 2000 de plus que la LCR). Arlette Laguiller a même brossé le profil de ses troupes : 89 % de syndiqués (76 % à la CGT), 64,4 % d'hommes contre 35,6 % de femmes, 52,8 % d'entre eux militent en province. Et même si son parti a ratifié l'accord électoral conclu avec la LCR pour les régionales et les européennes à la quasi-unanimité, la porte-parole de LO n'a pas caché les oppositions internes qui ont secoué une organisation habituée au monolithisme.A l'approche des élections, Laguiller semble donc décidée à jouer, un peu plus, les révolutionnaires à visage affable. Pour cette conférence de presse d'après-congrès, là encore une première, elle s'était même entourée de deux jeunes promus au comité central : Pierre, enseignant à Dunkerque, et Geneviève, enseignante aux Lilas. Par-delà ce grand effeuillage, LO demeure cependant fidèle à l'essentiel : «la dictature du prolétariat», principe abandonné par la LCR lors de son congrès, et l'émergence d'«un véritable
Le parti d'Arlette s'ouvre à la com
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publié le 8 décembre 2003 à 2h14
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