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Le sauve-qui-peut des hauts fonctionnaires à Strasbourg.

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Mises au placard, démissions... Depuis plusieurs mois, la maire et le président de la CUS suscitent la grogne de leur encadrement.
publié le 8 décembre 2003 à 2h14

C'est un lundi de conseil municipal à Strasbourg. Dans les couloirs, deux cadres de la ville papotent. Un troisième veut connaître le sujet de conversation. Réponse pince-sans-rire : «On est deux, donc on prépare un complot.» Ambiance. De fait, alors que le mandat municipal approche de la mi-temps, les nuages s'accumulent au-dessus de Fabienne Keller et de Robert Grossman (UMP), élus respectivement maire et président de la communauté urbaine de Strasbourg (Cus) en mars 2001.

Elu sur le thème de la sécurité, le tandem, après une embellie, doit faire face à une flambée de violence symboliquement dirigée contre des équipements culturels (théâtre, centres socioculturels). Une situation qui a même conduit Keller et Grossman à accuser les responsables de la grande mosquée d'«inefficacité» dans la lutte contre la délinquance (Libération du 24 novembre).

Tramway. Après avoir promis de baisser les impôts, les deux édiles se préparent également, selon toute vraisemblance, à les relever pour la deuxième année consécutive. Projet le plus visible de leur mandat, comme Fabienne Keller le confie dans une lettre adressée à Jean-Pierre Raffarin (Libération du 24 septembre), le prolongement du tramway est compromis par les décisions gouvernementales de geler les subventions aux transports en commun de province. Et le duo rencontre ces temps-ci ses premières difficultés sociales: fin novembre, il a affronté plus de deux semaines de grève des personnels, la plus longue de l'histoire de la collect