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Libération

Les Antilles ont choisi leur statut.

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publié le 8 décembre 2003 à 2h14

Un peu plus d'un demi-million d'électeurs de la Guadeloupe et de la Martinique se sont prononcés hier sur l'avenir institutionnel des Antilles françaises lors d'un référendum dont le résultat ne devait être connu que très tôt ce matin, à cause du décalage horaire entre les îles et la métropole (Libération de samedi). Les électeurs étaient invités à dire s'ils souhaitaient qu'une collectivité unique se substitue aux deux qui les régissent jusque-là : les conseils généraux et les conseils régionaux.

Les 17 000 électeurs des deux petites îles de Saint-Martin et de Saint-Barth devaient en outre choisir entre le maintien de leur statut de communes de Guadeloupe ou l'acquisition de celui de collectivités d'outre-mer, du type de celui en vigueur à Mayotte. Echaudé par l'échec du référendum institutionnel en Corse, en juillet, le gouvernement s'est contenté d'organiser la consultation, voulue par les élus locaux, sans prendre position. La campagne s'est d'ailleurs déroulée dans l'indifférence générale, le patron de l'UDF, François Bayrou, étant le seul leader national à faire le déplacement jusqu'aux Antilles pour appeler à voter non.

En Guadeloupe, le scrutin a peu à peu viré au référendum pour ou contre la très chiraquienne Lucette Michaux-Chevry, présidente UMP de la région et fortement investie en faveur du oui. Si la majorité des parlementaires et des maires a pris position pour le oui, le scrutin a fait exploser le clivage droite/gauche, les deux camps voyant s'affronter en leur