Une nouvelle fois, les communistes sont confrontés à une question simple mais cruciale : celle de leur survie. La nuit dernière, les dirigeants du PCF d'Ile-de-France devaient y répondre en choisissant soit de se présenter seuls aux élections régionales de mars, au risque de sombrer totalement, soit de s'allier, dès le premier tour avec le PS et les Verts, au risque de continuer à succomber à petit feu... Les militants franciliens seront appelés à voter sur cette alternative de jeudi à dimanche prochain. Hier, c'est le schéma des listes «de rassemblement autour du PCF» Ñ c'est-à-dire sans le PS Ñ, souhaité par la direction, qui semblait tenir la corde. Marie-George Buffet pourrait conduire ces listes communistes.
L'accord très avantageux signé par les socialistes au profit des Verts, qui obtiendraient une trentaine de conseillers régionaux si la gauche l'emporte au printemps, a crispé un peu plus le PCF. Même les tenants de l'union dès le premier tour en sont venus à douter de la volonté du PS de contracter avec eux : les négociateurs socialistes ne proposent que la reconduction des 25 sortants communistes. «Le PS commettrait une très grande faute s'il sous-estimait ce que représente le PCF en Ile-de-France», affirme par exemple, l'ancien secrétaire d'Etat de Jospin, le député des Hauts-de-Seine, Jacques Brunhes, proche de Robert Hue.
Avec 52 maires, 9 députés, 7 sénateurs, 66 conseillers généraux et la présidence de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, les deux seuls dépa