Lille, de notre correspondante.

On les appelle les «Dix d'Avelin». Parmi eux, Eric Quiquet, l'adjoint Vert de Martine Aubry à la mairie de Lille, l'un des piliers de la majorité municipale de gauche. Mis en examen, vendredi dernier, comme les autres pour «dégradation du bien d'autrui», il risque cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende. Motif : un arrachage de plants de betteraves sucrières génétiquement modifiés dans le village d'Avelin (Nord), le 15 septembre. Un exemple de plus de la «criminalisation» du militantisme politique dénoncée par certaines associations.

Parcelle. Avec Quiquet, ils sont nombreux à avoir défilé ces derniers jours dans le bureau de la juge, Bénédicte Robin : Hubert Caron, secrétaire national de la Confédération paysanne, Dominique Plancke, conseiller régional Vert, des membres d'Attac, et des militants anarchistes de la Confédération nationale du travail. La parcelle dégradée à Avelin faisait l'objet d'un test de la société Adventa sous contrôle du ministère de l'Agriculture. Or, selon l'avocat des «Dix d'Avelin», Me Emmanuel Riglaire, la date d'arrachage par Adventa n'avait pas été respectée et «les betteraves menaçaient d'en contaminer d'autres». Eric Quiquet revendique son «geste citoyen» au nom de la nécessité de «mettre en garde contre la pollution génétique» et de «souligner les carences de l'Etat».

L'élu Vert avait arraché les plants ceint de son écharpe tricolore ­ point qui lui avait valu des remontrances publiques de la maire de Lille, Ma