Un parapluie pour le Président ! La majorité s'efforce d'abriter Jacques Chirac mis en cause par la gauche dans l'affaire Executive Life, un assureur californien dont le Crédit Lyonnais est accusé d'avoir organisé le rachat de façon illégale au début des années 90. En bon petit soldat, Jean-Pierre Raffarin s'est dévoué pour endosser hier la responsabilité de ne pas avoir signé l'accord avec la justice américaine dont François Pinault, l'ami personnel du chef de l'Etat, était exclu. «C'est moi qui ai pris cette décision. Je l'ai prise et je l'assume», a-t-il déclaré en répondant, à l'Assemblée, au socialiste Eric Besson (Drôme) lors des questions d'actualité. «Je n'ai pas peur de la vérité. S'il doit y avoir procès, il y aura procès.» Et de poursuivre : «Une signature, c'est une reconnaissance de culpabilité. Ce qu'on demande au gouvernement français, c'est de payer 500 millions de dollars [...] pour une gestion dans laquelle mon gouvernement n'est pas responsable.» Manière de renvoyer la faute sur la gauche.
Dans la matinée, Jean-Pierre Raffarin s'était rendu devant le groupe UMP pour exposer cette défense élaborée en ligne directe avec l'Elysée : le Président n'y est pour rien et c'est la gauche qui a commis les premières erreurs dans le dossier. Bernard Accoyer, premier vice-président du groupe UMP, a aussitôt juré que le gouvernement «assume la confusion des genres qui existait du temps du gouvernement socialiste entre le pouvoir politique, une grande banque nationalisée e