Affluence minimale pour le service minimum. Hier, une vingtaine de députés a participé au débat sans vote sur le «service garanti» dans les transports, organisé pour calmer l'impatience de la majorité qui a déposé 15 propositions de loi en ce sens depuis 1992. Un débat qui a prouvé une chose : le service minimum est une affaire interne à la droite, opposant un gouvernement, prudentissime, à des députés UMP n'hésitant pas à recourir à l'argumentaire antifonctionnaires le plus primaire.
C'est ainsi que Christian Vaneste a dénoncé «la dictature des syndicats» et qu'Arlette Grosskost a assimilé la grève à un problème de «comportement déviant». «Pensons à toutes ces personnes qui ont dû, au printemps, prendre des jours de congé durant la grève des transports», a lancé Jacques Kossowski. «Osons la modernisation sociale», a renchéri Jean-Michel Bertrand. La palme du jour revient à Maurice Giro citant une lettre de 1929 dans laquelle Léon Trotski écrit sa préférence pour le vote des grèves à bulletin secret. Un unanimisme relayé, une fois n'est pas coutume, au sein du groupe UDF par Christian Blanc, ex-PDG de la RATP : «Il faut savoir qui dirige le pays : le peuple que nous représentons ici ou les intérêts catégoriels.»
Engagé depuis plusieurs mois dans une longue concertation avec les organisations syndicales, Gilles de Robien, le ministre UDF des Transports, a rappelé la position du gouvernement : «Convaincre, plutôt que contraindre.» Il a confirmé un projet de loi de «prévention de