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Libération

Bernard Antony double perdant face à «Libération»

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L'élu Front national débouté de son action en diffamation contre le quotidien et condamné pour ce délit.
publié le 13 décembre 2003 à 2h19

Marine Le Pen serait «draguable». En tout cas aux yeux de la justice... Vendredi, le chef de file des catholiques traditionalistes au Front national, Bernard Antony, a perdu deux actions en justice contre le journal Libération, qui avait rapporté ce jugement de sa part à l'endroit de la benjamine des filles Le Pen. Débouté d'une attaque en diffamation contre le quotidien et le journaliste Christophe Forcari, il s'est vu condamné à verser une amende de 1 000 euros et 1 euro de dommages-intérêts... pour diffamation.

Petite phrase. A l'origine du litige, une petite phrase, parue dans Libération, le 30 août 2002, lors de l'université d'été du Front national, à Annecy. Marine Le Pen s'apprête à prononcer son premier «grand» discours. L'article décrit la scène : «"J'ai le trac", s'épanche-t-elle sur l'épaule de son voisin, Bruno Gollnisch, le numéro 2 du FN, avant de se diriger vers le pupitre. "Va ma fille", l'encourage papa. "Elle est draguable", commente Bernard Antony, le chef de file des catholiques intégristes, marié quatre enfants, devant un micro ouvert.» La petite phrase déclenche la fureur d'Antony, qui avoue «être parfois gaulois» mais qui «ne tiendrait jamais des propos pareils». «Surtout que j'étais serré entre son père et Gollnisch.» «J'ai dit : "Allez Dragan" (Dragan Tomitch, le photographe de National hebdo, ndlr) pour qu'il quitte la tribune et que les débats commencent», se défend-il.

Le lendemain, Antony prend le journaliste de Libération à partie devant des journ