Bruxelles (UE)
de notre correspondant
Jean-Pierre Raffarin avait promis un accord sur la TVA dans la restauration avant la fin de l'année. C'est définitivement raté. En dépit de l'agitation française de ces derniers jours le gouvernement ayant même exigé, mercredi, la convocation d'un conseil des ministres de l'Economie et des Finances extraordinaire , les espoirs français se sont fracassés, vendredi, en marge du Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement. Francis Mer, le grand argentier français, au cours d'un déjeuner avec ses collègues, s'est fait envoyer aux pelotes : les restaurateurs français à qui Jacques Chirac a fait miroiter une baisse de la TVA de 19,6 % à 5,5 % dès l'automne 2004 devront patienter. L'affaire semble même passablement compromise.
Certes, les partenaires de Paris sont restés polis : «Les ministres ont pris note de la demande française et ont convenu d'en reparler lors de leur prochain conseil officiel le 20 janvier», a expliqué un diplomate européen. La réalité est plus triviale : l'Allemagne persiste dans son opposition de principe. Un refus qui, s'il est maintenu, enterrera le dossier, les questions de fiscalité indirecte se décidant à l'unanimité. Hans Eichel, le ministre des Finances allemand, soutenu par ses partenaires suédois et danois, craint, en effet, de réveiller des ardeurs revendicatrices chez ses propres restaurateurs.
L'affaire est pour le moins curieuse, car il n'y a aucune logique à décider à Bruxelles d'une question qui n'