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Libération

Comment Juppé pourrait sortir des coulisses.

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Les chiraquiens préparent son retour. Certains le voient déjà à Bercy.
publié le 15 décembre 2003 à 2h20

Le silence est requis mais le scénario semble déjà écrit. S'il se sort bien de ses échéances judiciaires (jugement attendu le 30 janvier dans l'affaire des emplois fictifs du RPR), Alain Juppé devrait retrouver la voie royale des grands ministères. Jean-Pierre Raffarin en est convaincu : il aura besoin de lui pour donner un nouveau souffle à son action après les régionales. A condition qu'il soit toujours Premier ministre, bien sûr. Raffarin et Juppé ont compris depuis longtemps les intérêts qu'ils pouvaient avoir en commun. Hier soir, sur Europe 1, le second a rendu un hommage appuyé au premier : «C'est un Premier ministre très courageux, très moderne dans son approche des problèmes, très cohérent, très respectueux de la diversité des opinions.» Les deux hommes ont, en outre, un même rival, Nicolas Sarkozy. Offensifs depuis quelques jours contre le ministre de l'Intérieur, les chiraquiens semblent convaincus de la nécessité de s'organiser pour contenir ses assauts et ses ambitions. L'idée consistant à faire contrepoids à Sarkozy, puis à tenter de l'isoler. François Fillon, qui vient de s'accrocher avec le ministre de l'Intérieur, ne s'y trompe pas. «On n'a rien contre le fait que Juppé entre au gouvernement, bien au contraire. On voit ça de façon très positive», note l'un de ses proches.

«Bienvenu». Fort de son expérience de chef du gouvernement, le maire de Bordeaux prodigue quasi quotidiennement ses conseils à Raffarin qui les écoute sagement, sachant trop bien qu'ils ont