Lamoura, envoyé spécial.
Lamoura II. Au temps de la gauche plurielle, en août 2001, François Hollande avait assisté, à Lamoura (Jura), à l'université d'été des Verts, alors dirigés par Dominique Voynet. Hier, c'est l'ancienne secrétaire nationale du parti écologiste qui répondait à l'invitation du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), qui clôturait son congrès en présence du premier secrétaire du PS. Une rencontre qui a valeur de «symbole», s'est réjoui à la tribune François Hollande, tout en précisant qu'il trouvait la présence de la leader écologiste «légitime et naturelle».
Symbolique, ce rendez-vous dans le Jura apparaît surtout comme le couronnement du rapprochement amorcé le 28 novembre, quand les militants verts d'Ile-de-France ont approuvé, contre l'avis de leur secrétaire national Gilles Lemaire, l'union avec le PS pour les régionales de mars 2004. Qualifié d'«historique» par François Hollande, cet accord très favorable aux écologistes a déclenché une dynamique d'union : ce week-end, six nouvelles régions ont voté ou ont confirmé leur choix en faveur de listes communes avec le PS dès le premier tour. Avec la Franche-Comté (la région de Voynet, justement, où l'union a été votée à 93 %), l'Aquitaine, la Haute-Normandie, les Pays de la Loire, le Poitou-Charentes et la Picardie, ce sont désormais onze régions qui feront l'union. Et hier, tandis qu'Hollande et Voynet célébraient ce succès, le PCF, en Ile-de-France, choisissait le divorce avec le PS. Dans la région de la