Menu
Libération

Chirac plonge et le PS continue de boire la tasse.

Article réservé aux abonnés
Droite et gauche abordent la campagne des régionales en piteux état.
publié le 16 décembre 2003 à 2h21

Vers une joute d'éclopés. Des gouvernants de plus en plus impopulaires à mesure qu'ils s'avèrent impuissants, une opposition pitoyable à force d'être comateuse : à trois mois de l'échéance, droite et gauche abordent la campagne des élections régionales en piteux état. Et leur déconfiture risque fort de susciter une poussée de l'abstention et de laisser un peu plus de champ aux votes protestataires de tous poils.

Côté majorité, le couple exécutif est au plus bas depuis la réélection de Jacques Chirac à l'Elysée. Pour la première fois depuis dix-huit mois, le chef de l'Etat recueille davantage d'opinions négatives, 46 % (- 1 point par rapport à novembre), que positives, 45 % (+ 2 points). Habitué depuis la rentrée à fréquenter les profondeurs, Jean-Pierre Raffarin y reste englué, avec seulement 33 % d'opinions favorables (inchangé).

«Coup de tonnerre». Notre sondage Louis Harris-Libération-AOL (1) n'est pas plus rassurant pour l'état de santé de la gauche. Car, contrairement à l'ambition affichée par François Hollande, vingt mois après avoir enduré le «coup de tonnerre» de la présidentielle, le PS continue de faire pitié plutôt qu'envie, y compris aux électeurs qui lui sont le plus proche. Ainsi, près de trois Français sur quatre (72 %) estiment que le parti n'a pas su tirer les leçons du 21 avril 2002, 65 % qu'il «n'a pas de projet alternatif à celui du gouvernement» et 69 % qu'il est dépourvu de leader «capable de le rassembler et de lui faire gagner les élections». Sans doute