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Libération

Delanoë prend l'accent social pour 2004.

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Le maire de Paris entend y consacrer un quart du budget municipal. Insuffisant pour les Verts.
publié le 16 décembre 2003 à 2h21

A gauche, toute ! Inquiet de voir sa politique municipale réduite aux festivités culturelles qui font la joie des «bobos», Bertrand Delanoë a présenté hier un budget de mi-mandat à forte connotation sociale. Sur un total annuel de 6 milliards d'euros, c'est près du quart (1,3 milliard d'euros) qui sera désormais consacré aux dépenses sociales. La subvention au Centre d'action sociale de la Ville de Paris fait ainsi un bond de 17 %, à 255 millions d'euros. Le maire a également annoncé une hausse conséquente du budget dédié aux «seniors» (254 millions, + 14 %), qui servira notamment à «humaniser» les résidences de santé après la canicule de cet été.

A trois mois des régionales, Bertrand Delanoë veut ainsi marquer sa différence face à un gouvernement de droite qu'il accuse d'avoir abandonné toute préoccupation sociale. Le maire a d'ailleurs profité de la séance du Conseil de Paris, hier, pour dénoncer les conditions du transfert du RMI aux départements à partir du 1er janvier. Un «désengagement précipité» qui contraint la municipalité à prendre en charge environ 10 000 RMistes supplémentaires en 2004. «Oui, il y a dégradation de la situation sociale, avec la baisse de l'aide médicale d'Etat, la remise en cause de l'allocation pour les chômeurs en fin de droits, ou la diminution des crédits au logement», a déclaré Delanoë, qui compte aussi sur ce virage à gauche pour ressouder sa majorité.

Mais il en faudrait plus pour calmer les Verts, dont le turbulent président, Alain Riou, men