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Libération

Huit proches interpellés

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Les enquêteurs cherchent à démêler l'écheveau des sociétés de Pieri.
publié le 16 décembre 2003 à 2h21

Pour la deuxième mi-temps de son enquête, la brigade financière quadrille le terrain. Après avoir appréhendé Charles Pieri dimanche, sur un terrain de football près de Furiani (Haute-Corse), les enquêteurs ont interpellé lundi huit personnes de son entourage. Sa propre épouse, Antonia Marty-Dessus, gérante de Corsica nettoyage entretien ; Marc Ninu, comptable du SC Bastia ; André Negroni, Jean-Dominique et Marina Paolini, cadres de Corsica gardiennage services (CGS) ; le PDG de l'hôtel du Golfe, ainsi que le patron de l'hôtel des Sablettes et un dirigeant de la société de location Holcar, ont été transportés à leur tour à Paris. Quatre autres personnes, dont Jacques Mosconi, «l'ombre de Pieri» devraient être entendues, lorsque les policiers les auront trouvées.

Les interpellations reflètent bien l'éventail des affaires brassées par Charles Pieri, depuis sa sortie de prison en mai 2002. Le juge parisien, Philippe Courroye, a ouvert en septembre une information judiciaire pour «abus de biens sociaux», «escroquerie à la TVA», mais aussi pour «association de malfaiteurs en vue d'une entreprise terroriste». Ecartée un temps, la division antiterroriste a été réassociée à l'enquête, notamment sur les volets «Hôtel des Sablettes» et «CGS». Deux autres responsables nationalistes, jugés proches du FLNC, seraient en effet concernés par la reprise de cet hôtel par Pieri. Quant à CGS, entreprise de gardiennage héritière de Bastia Securita, elle est, de notoriété publique, proche du mouvem