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Libération

Pour Mer, le beau temps est pour 2007

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Le ministère des Finances a transmis son programme de croissance à Bruxelles.
publié le 16 décembre 2003 à 2h21

La fin du déclin de la France est fixée en 2007. Selon le ministère des Finances, les déficits publics, aujourd'hui de 4 % du PIB, ne s'élèveront plus alors qu'à 1,5 %. C'est l'horizon radieux que promettent Francis Mer et Alain Lambert dans un document intitulé «programme de stabilité (des finances publiques) 2005-2007». Cette feuille de route du gouvernement français vient d'être transmise à Bruxelles.

Calculette. Pour sortir la France du pétrin financier, Bercy propose deux scénarios «fondés sur des hypothèses prudentes» : entre 2004 et 2005, la croissance de l'économie serait en moyenne de 2,5 % (contre 1,7 % prévu en 2004) dans le premier cas, ou, mieux encore, de 3 % dans le second. En fait de prudence, les crânes de Bercy semblent avoir un peu forcé sur la calculette. Ils négligent notamment l'effet récessif de la politique gouvernementale : en réduisant le déficit de 0,5 % du PIB chaque année, le gouvernement ralentit d'autant l'activité. «Lorsqu'on prédit une croissance de 2,5 %, c'est donc, de fait, de 3 % qu'il s'agit», analyse Xavier Timbeau, de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Or, la croissance «potentielle» de la France se situe, en fait, à 2,25 %. Les économistes de la direction de la prévision du ministère ont donc «enrichi» la croissance.

Ainsi, ils estiment que la suppression d'un jour férié (en vigueur à partir de 2005) produira un surplus de croissance de 0,1 point du PIB. Ils tablent aussi sur un effet «réforme des retraites» :