Menu
Libération

Chaises musicales dans les services secrets

Article réservé aux abonnés
Après la cohabitation, la réorganisation vise à contrôler davantage les directions.
publié le 17 décembre 2003 à 2h22

Les services secrets français traversent une nouvelle période de turbulences. Au sommet. Les numéros deux et trois de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) vont quitter prématurément leur poste dans les prochaines semaines et le sort du directeur Pierre Brochand, fait l'objet de spéculations, moins d'un an et demi après sa nomination en juillet 2002. «Son départ n'est pas à l'ordre du jour», assure toutefois le porte-parole du ministère de la Défense.

Terrorisme. Ces mouvements dans la haute hiérarchie interviennent à peine deux ans après les violentes querelles internes qui s'étaient soldées, sur fond de cohabitation Chirac-Jospin, par le départ du directeur Jean-Claude Cousseran en 2002. «J'espère que l'on va enfin sortir des dissensions politiques qui rythment l'histoire de cette maison», note un militaire de haut rang. RPR contre socialistes, giscardiens contre gaullistes, la DGSE et son ancêtre le Sdece, ont toujours été le théâtre d'affrontements partisans. Engagés contre le terrorisme et la prolifération ou dans les crises régionales, les personnels aspirent aujourd'hui à un fonctionnement plus professionnel, comparable à celui du Quai d'Orsay ou des armées.

Les brouilles de personnes s'expliquent aussi par les réorganisations internes qui viennent de toucher la «Centrale». Les grandes «baronnies», comme la direction du Renseignement ou celles des Opérations, ont dû céder le pas à une gestion plus centralisée entre les mains du directeur général et de s