C'est Bernard-Henri Levy qui a fait l'aller-retour Paris-Marrakech. Le philosophe est allé chercher le ministre travailliste de la justice israélien, Yossi Beilin, et l'ex-ministre palestinien, Yasser Abed Rabbo. Devant un public extrêmement nombreux, attentif et enthousiaste, réuni à l'initiative de l'hebdomadaire Marianne, les deux initiateurs du pacte de Genève étaient hier soir à la Mutualité à Paris. Ils ont éclipsé la présence de responsables politiques français venus soutenir le plan de paix.
Yossi Beilin s'est souvenu que «naguère, si quelqu'un disait qu'il avait des amis israéliens, il était soupçonné d'être antipalestinien. Et vice versa. Aujourd'hui, vous n'avez plus à choisir, le seul choix est celui de la paix». Son homologue palestinien s'est réjoui du parterre de politiques français : «Nous sommes encouragés par votre diversité.» Côté socialiste, le ban et l'arrière-ban étaient réunis tous courants confondus. De Laurent Fabius à Bertrand Delanoë en passant par Bernard Kouchner et Dominique Strauss-Kahn sans oublier Robert Badinter, Malek Boutih, Harlem Désir. Lundi, Pierre Joxe, Paul Quilès, Arnaud Montebourg et Jean-Luc Mélenchon avaient rendu public un appel «au respect du droit international par Israël». Apportant leur soutien à l'initiative de Genève, les signataires ont critiqué «la politique d'occupation brutale» de l'Etat hébreu. Ce qui a fait grincer de nombreuses dents socialistes qui la jugent «trop propalestinienne».
Chez les Verts, personne ne représ