Nettoyage éthique. Ce soir, à Grenoble, l'association Anticor (1), qui regroupe une cinquantaine d'élus de droite et de gauche mobilisés contre la corruption, devrait lancer un appel aux partis politiques afin qu'ils «fassent le ménage» sur les listes pour les élections régionales et parmi les candidatures aux cantonales. Anticor, fondée après le 21 avril 2002, demande expressément aux dirigeants des partis républicains à l'exclusion donc de l'extrême droite de «s'engager à ne pas présenter des candidats condamnés ou mis en examen pour des délits financiers ou des détournements de fonds publics». Visés mais jamais nommés : l'ancien ministre et ex-maire de Grenoble Alain Carignon, le président UMP de la région Lorraine Gérard Longuet et «beaucoup d'autres», explique Séverine Teissier, présidente d'Anticor et conseillère municipale socialiste à Clichy-la-Garenne, commune des Hauts-de-Seine dont le maire PS Gilles Catoire est mis en examen.
Délits. S'appuyant sur les rapports du Service central de prévention et de lutte contre la corruption, la jeune femme assure «qu'en 1998, un tiers des présidents de conseils régionaux étaient mis en examen» et qu'«en 2001, c'était le cas pour un quart des présidents de conseils généraux». Dans la majorité des cas, il s'agit de délits financiers. La carte de la corruption épouse d'ailleurs celle des meilleurs scores du Front national (dans l'ordre : Paca, Rhône-Alpes, le Nord-Pas-de-Calais, l'Alsace et l'Ile-de-France). Ce qui n'empêche pa