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Libération

Lionel Jospin, un absent qu'on voit partout

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L'ex-Premier ministre donne des conférences, reçoit, est sollicité pour les régionales.. mais refuse de parler de retour.
publié le 23 décembre 2003 à 2h26

C'est l'un des cénacles les plus chic du moment : fondé il y a dix-huit mois par Bill Clinton et Fernando Henrique Cardoso, ancien président du Brésil, le Club de Madrid regroupe la crème mondiale des anciens dirigeants progressistes : l'Espagnol Felipe Gonzalez, l'Irlandaise Mary Robinson, le Mexicain Ernesto Zedillo. Le 3 novembre, à Madrid, ils ont accueilli un nouveau membre : Lionel Jospin.

Intervention. L'ancien Premier ministre a fait un exposé sur le FMI et la régulation mondiale. «Il était très heureux. Pour lui, c'est une reconnaissance», note un fidèle. Lionel Jospin a beau avoir pris sa retraite, en cette fin d'année, il est partout. Et déjà, il est sollicité par quelques têtes de liste socialistes pour les élections régionales du printemps.

Outre cette intervention en Espagne, on a vu l'ex-chef du gouvernement aux Etats-Unis, où il a participé, début décembre, à un séminaire organisé par le MIT (Massachusetts Institute of Technology) sur l'«avenir de la gauche en Europe», puis il a donné une conférence sur les relations franco-américaines, à Harvard. Tout en réitérant son opposition à la guerre en Irak, il a dénoncé la faute de Jacques Chirac, qui a laissé croire que la France pourrait arrêter les Etats-Unis : «We both must learn no to give in : we, to nostalgia, you, to the euphoria of power.» («Nous devons apprendre à ne pas céder, nous, à la nostalgie, vous, à l'euphorie de la puissance.») Du pur Jospin, nourri de dialectique trotskiste et capable de dégager en