Dans un Parti socialiste renvoyé au «manque d'autorité» de sa direction, Bertrand Delanoë fait figure d'exception. Non seulement certains socialistes le disent «autoritaire», mais d'autres vont jusqu'à le qualifier d'«autocrate». Ce n'est pas nouveau, même si le maire de Paris s'efforce, depuis 2001, d'offrir «aux Parisiens» son profil de velours. La récente et chaotique constitution des listes du PS pour les élections régionales en Ile-de-France a conduit Bertrand Delanoë à dévoiler un pan de sa vraie nature. Plus que jamais depuis son entrée à l'Hôtel de Ville, il est apparu pour ce qu'il est aussi : un ancien porte-parole du parti, ex-secrétaire national aux fédérations, très préoccupé des affaires internes du PS.
De ce point de vue, deux récents épisodes sont emblématiques. Le maire de Paris a d'abord imposé Anne Hidalgo, sa première adjointe, comme tête de liste à Paris, au détriment de Marie-Pierre de la Gontrie, une fidèle de Dominique Strauss-Kahn. Ensuite, pour caser un de ses proches en position éligible, il n'a pas rechigné à prendre le risque d'une querelle publique avec Daniel Vaillant, fidèle des fidèles de Lionel Jospin. Patrick Bloche, le premier fédéral parisien, minimise l'implication du maire de Paris en évoquant «un interventionnisme très sobre». Un autre élu de la capitale estime que Bertrand Delanoë «a compris que Paris, au même titre que les fédérations historiques du Nord ou du Pas-de-Calais, devait se faire respecter».
Mais, si le maire de Paris a «été