C'est dans son ex-bastion de l'Ile-de-France que le PCF va jouer sa survie au printemps. Aux cantonales d'abord (lire ci-dessus), mais aussi aux régionales qui se dérouleront le même jour. Et là, c'est Marie-George Buffet en personne qui jouera gros.
Pour la première fois depuis qu'elle est seule aux manettes (c'est-à-dire depuis le retrait de Robert Hue après la présidentielle de 2002 et ses 3,37 % des voix), la secrétaire nationale du PCF va affronter une campagne électorale en première ligne. Et pas la plus simple. Avant les fêtes, les communistes d'Ile-de-France l'ont en effet plébiscitée pour qu'elle soit tête de liste dans la région. Un cadeau empoisonné, le PCF ayant recueilli 6,2 % des voix aux législatives de 2002. Un tout petit peu plus que les 5 % nécessaires pour fusionner entre les deux tours des régionales.
Caler en deçà de ce seuil affaiblirait gravement Marie-George Buffet puisque le PCF, qui dispose de 25 conseillers sortants, n'aurait plus d'élus régionaux en Ile-de-France. La stratégie de la chef de file du PCF serait alors franchement contestée par les amis de Robert Hue favorables à l'union avec le PS dès le premier tour mais aussi par les dirigeants les plus identitaires, regroupés autour de Nicolas Marchand, un ex-fidèle de Georges Marchais.
Ce pari difficile, la secrétaire nationale a décidé de le tenir, croyant discerner un espace politique entre le PS allié aux Verts et le bloc «sectaire» de l'extrême gauche. C'est sans doute de ce côté-là que Buff