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Libération

Talamoni, une tête de liste qui ne revient pas à tout le monde.

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En Corse, l'union des nationalistes pour les élections territoriales de mars est compromise.
publié le 6 janvier 2004 à 21h42

Rififi autour de Talamoni. L'établissement d'une liste d'union nationaliste, en vue des élections territoriales de mars prochain, paraît, pour l'heure, bien compromise. Les différentes composantes n'arrivant pas à s'accorder sur le nom de celui ou de celle qui doit conduire cette liste. Corsica nazione et Indipendenza ont réaffirmé hier leur souhait de voir l'un des leurs ­ en l'occurrence, Jean-Guy Talamoni ­ la conduire. Ils revendiquent également cinq autres places parmi les douze supposées éligibles. Sur ce dernier point, personne n'y trouve à redire. En revanche, les partenaires potentiels de Corsica nazione et Indipendenza ne sont pas disposés à accepter que Talamoni soit «à lui seul le porte-étendard de la cause indépendantiste», comme s'en inquiète un dirigeant du parti de la nation corse (PNC). A sa place, ils verraient bien Edmond Simeoni, figure historique du nationalisme corse, plus consensuel car ayant rompu avec la violence et la clandestinité.

Report. Le bras de fer pour imposer l'un ou l'autre a commencé juste avant Noël. Il s'est poursuivi hier discrètement. Une délégation de Corsica nazione a rencontré, à Corte, des représentants du PNC. La situation demeure bloquée : les protagonistes n'arrivant même plus à s'entendre sur une date de rencontre officielle dont l'ordre du jour serait la composition de la liste. Prévue pour demain, les partisans de Talamoni demandent son report. Ses opposants souhaitent son maintien. Tous admettent que le processus d'unificati