Lang vs Sarkozy. Le second assure volontiers que l'ex-ministre socialiste de l'Education est, à l'horizon 2007, son principal adversaire. Le premier rougirait de plaisir de cet adoubement. En attendant cet éventuel duel présidentiel, Jack Lang et Nicolas Sarkozy ont failli se retrouver dans le même camp. C'est ce que révèle notamment une biographie du député du Pas-de-Calais qui sort demain. Dans leur Docteur Jack et mister Lang (éditions Le Cherche-Midi), Nicolas Charbonneau et Laurent Guimier racontent comment le ministre de Mitterrand était disposé à devenir celui... d'Edouard Balladur. C'était à l'automne 1994, Chirac était au fond de l'ornière, son «ami de trente ans» l'y laissait volontiers, qui surfait sur la crête des sondages. A Matignon et ailleurs, beaucoup croyaient en «Doudou». Comme nombre d'autres sommités politiques et médiatiques, Jack Lang se serait, à cette époque, découvert balladurien. Au point de le faire savoir au petit Nicolas. Pas le Sarkozy. L'autre, Bazire, alors directeur de cabinet de Balladur.
«Le projet de Lang était simple, témoigne un collaborateur de l'ex-Premier ministre, auprès de Charbonneau et Guimier. Après l'élection d'Edouard Balladur [comme président de la République, ndlr], il voulait laisser passer un an, puis constituer un groupe d'ouverture à l'Assemblée, à la lueur d'un remaniement ministériel qui signerait son retour au gouvernement.» Une autre source précise aux auteurs que le contenu du portefeuille ministériel était quasi