Le chef de l'Etat descend dans l'arène. Et les socialistes hésitent sur la taille des banderilles dont ils doivent se munir pour l'attaquer. Mardi soir, lors d'un bureau national (BN), le PS s'est une nouvelle fois interrogé sur la meilleure façon de s'en prendre à Jacques Chirac. C'est un progrès. Il y a encore quelques mois, l'hypothèse même de titiller le président de la République relevait d'une douce vision utopique pour opposants au mieux de leur forme.
Huis clos. Cette fois, les voix qui s'élèvent réclament plus de «niaque», de «peps», de pêche. Elles viennent surtout des rangs des courants minoritaires, mais pas seulement. Ainsi, mardi, Marie-Noëlle Lienemann, secrétaire nationale chargée des entreprises, est intervenue dans le huis clos du BN pour demander que son parti «hausse le ton». «Ça suffit, Jacques Chirac raconte des bobards. Nous devons monter d'un degré dans l'indignation», précise-t-elle. Et l'ancienne ministre de suggérer que le premier secrétaire du PS, François Hollande, rédige un message solennel adressé à tous les Français pour dénoncer «les mensonges» du chef de l'Etat.
Côté minorités, deux membres du Nouveau Parti socialiste (NPS), Gérard Filoche puis Vincent Peillon, ont réclamé lors du BN davantage de «colère» dans la réplique de la direction du PS aux propositions du chef de l'Etat en matière d'emploi. Et de juger un brin «techno» le communiqué préparé par Eric Besson, secrétaire national chargé de l'emploi. «Il faut être beaucoup plus frontal», e