Pluie de voeux et de réformes à l'Elysée. Au lendemain de son discours-programme sur l'emploi, Jacques Chirac a plaidé hier en faveur de l'instauration d'un «service garanti» dans les transports en commun. Lors de ses voeux aux corps constitués (la haute administration), le chef de l'Etat a estimé que le «moment est venu de trouver un juste équilibre entre ces deux principes que sont le droit de grève et la continuité du service». L'oeil rivé sur les sondages, qui indiquent que près de trois quarts des Français sont favorables à cette mesure, le président de la République a réclamé que le chantier soit ouvert «dès le premier semestre de cette année». Promesse de campagne du candidat Chirac en 2002, le service minimum rebaptisé «service garanti» pour ne pas heurter les syndicats est une des vieilles lunes de la droite. Elle a déposé pas moins de 15 propositions de loi en ce sens depuis 1992. A l'Assemblée nationale, la frange la plus libérale des députés UMP réclame à cor et à cri depuis des mois une loi visant à restreindre le droit de grève dans les transports.
Harcèlement. Le 9 décembre, lors d'un débat sans vote sur le service garanti, tous s'en étaient donné à coeur joie dans l'argumentaire antifonctionnaires, avec l'appui du député UDF Christian Blanc, ex-patron d'Air France et de la RATP. Déjà engagé dans des négociations avec les syndicats, le ministre des Transports, l'UDF Gilles de Robien, n'avait cessé de tempérer leurs ardeurs, rappelant que la position du gouv