Marseille de notre correspondant
S'uniront, s'uniront pas ? UMP et UDF se la jouent au suspens en Paca. Ce qui a le don d'énerver Jean-Claude Gaudin. Le maire de Marseille, vice-président de l'UMP, vitupère le «jeu très dangereux» de François Bayrou : «S'il faisait faire une liste à l'UDF ici, il prendrait des risques énormes. Ils peuvent nous faire perdre et mettre Le Pen devant ! Bravo et merci, monsieur Bayrou !»
Tambouille. En Paca, pour les meilleurs ennemis de la droite classique, l'union est vitale : dans la rude bataille qui s'annonce, il vaudra mieux virer en tête au premier tour des régionales, le 21 mars. Si la droite y va en rangs dispersés, cela peut lui coûter cher. «L'UDF ne fera pas beaucoup mais pourrait nous empêcher d'être devant au premier tour», grince Gaudin.
Presque partout ailleurs, l'UDF fera liste à part. En Paca, Bayrou avait accepté une exception. En théorie. Parce qu'en pratique ça bloque. Petite tambouille entre chiens et chats : Renaud Muselier, tête de liste UMP, propose de laisser à un centriste sa première place sur la liste départementale dans les Bouches-du-Rhône. Proposition «grotesque», «facétie», rétorque le député niçois Rudy Salles, chef de file de ce qui reste de l'UDF en Paca.
Salles réclame un tiers des places sur les listes pour son camp et, pour lui, la tête de liste départementale dans les Alpes-Maritimes. Mais ça coince à mort : le maire de Nice, Jacques Peyrat (UMP, ex-FN), qui soutient Muselier, sauterait tout nu dans la Méditerr