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Libération

Raffarin appelle à l'union.

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Il veut éviter que le scrutin tourne au référendum sur son bilan.
publié le 13 janvier 2004 à 21h56

Royal. En «chef de la majorité», Jean-Pierre Raffarin a tendu la main hier à l'UDF de François Bayrou pour «un accord majoritaire entre l'UMP et l'UDF» qui «se traduise notamment par des stratégies communes dans les régions et départements». Persuadé de sentir, «sur le terrain», «le développement d'un mouvement favorable à l'union», il a appelé, lors de ses voeux à la presse, «tous ceux qui ne souhaitent pas que leur région soit gérée comme le fut la France sous les gouvernements socialistes, avec l'augmentation des impôts et des charges, à se rassembler pour gagner». Manière de faire porter au patron des centristes le chapeau d'éventuelles défaites. Pas sûr que son appel soit suivi d'effet. Ainsi, en Rhône-Alpes, par exemple, la présidente sortante UDF, Anne-Marie Comparini, mécontente des dernières propositions d'Hervé Gaymard, menace de plus en plus sérieusement de partir en liste autonome face au ministre de l'Agriculture.

Voilà qui conforterait la conviction de Raffarin selon laquelle ces élections s'annoncent compliquées. Du coup, le Premier ministre ne compte pas s'y investir plus que de raison. En particulier en Poitou-Charentes, région qu'il a présidée pendant quatorze ans et qui est aujourd'hui convoitée par l'ancienne ministre PS Ségolène Royal. Après avoir hésité à tirer la liste, ou tout du moins à y figurer, le chef du gouvernement avait promis un soutien actif à son successeur Elisabeth Morin. Elle devra finalement se débrouiller toute seule dans un scrutin qui