Il ne s'est pas personnellement souhaité bonne chance. Mais c'était tout comme. Hier, à l'occasion de ses voeux à la presse, François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, a baptisé l'année qui vient de commencer celle «des nouvelles chances». «Pour la paix» (au Proche-Orient et en Irak), «pour l'Europe» (avec l'adoption d'une Constitution), «pour la France», pour «la gauche» et «pour les socialistes», à l'occasion des élections régionales de mars. Une «nouvelle chance» donc pour lui-même de s'imposer enfin auprès des siens en cas de succès de la gauche. Sans indexer son sort à la tête du PS sur les résultats de mars, François Hollande sait que la question du leadership socialiste sera fatalement posée en cas de défaite de la gauche. Il a lui-même érigé depuis des mois ce scrutin en test national pour Jean-Pierre Raffarin. Test pour «le chef de la majorité», les régionales le seront donc aussi pour le chef de l'opposition. François Hollande a d'ailleurs confirmé hier qu'il s'engagera «pleinement» dans la campagne. Il devrait se déplacer deux fois par semaine. Il entamera son tour de France ce samedi en Poitou-Charentes, région du Premier ministre où Ségolène Royal, sa compagne, se présente. Il a prévu de le boucler en Limousin, son propre fief... et celui de Jacques Chirac.
Comme s'il voulait convaincre que le PS va redevenir audible, le député de la Corrèze s'est exprimé hier derrière un pupitre siglé «En 2004, faites entendre votre voix». Endossant son rôle de c